Il faut présenter le sac à dos avec le matériel obligatoire pour récupérer le sésame. Je me gare ouvre le coffre de la voiture et là pas de sac à dos !!! Je l’ai déchargé à l’appart !!! Donc je laisse les filles qui en ont ras le bol de tous ces virages et me voilà reparti pour une heure de route aller/retour.
Retour à Vielle-Aure je croise le Magnoac Trail en force et
Mika qui a déjà son dossard. Enfin j’y suis avec tout le matériel, je présente
ma carte d’identité, tout est vérifié et c’est ok je peux prendre mon dossard.
Une poche de bienvenu avec une bouteille de rosé, un saucisson, un pot de pâté
et 2 palmitos. Je vais faire contrôler la puce du dossard et récupère le
dernier cadeau, un tee-shirt.
Nous allons nous désaltérer en terrasse de café avec une
boisson non alcoolisée, justes à côté du podium d’où seront données les infos
lors du briefing. La place de Vielle-Aure est pleine tout le monde bien
concentré sur les explications des organisateurs et sur le discours de Mme le
Maire.
Retour à l’appart pour encore une assiette de pâte, coucher
vers 22h et étonnamment je ne dors pas trop mal. Le réveil sonne à deux heures,
debout une douche puis un petit déj sucré/salé en se forçant parce qu’à cette
heure-ci pas grand-chose ne passe. Je m’habille et prend mon sac à dos, il ne
manque plus qu’à faire le plein d’eau. Une bise à madame et à ma fille, elles
m’encouragent et c’est parti.
Samedi 24 août il est 4h passé, je suis sur la ligne de départ avec Mika, machinalement
je contrôle mon sac même si c’est trop tard mais ça rassure, les coureurs
arrivent et la place devient de plus en plus petite. Le premier du 160km
pourrait arriver après 24h de course avant que le starter nous libère. Il est 5h05
le décompte, je souhaite bonne course à Mika et nous démarrons, c’est à ce
moment-là en passant sous l’arche de départ que je me rends compte dans quoi je
me suis engagé: 80km et 5000m de dénivelé positif !!! Est-ce que je vais y
arriver et comment ??? Départ Vielle-Aure altitude 791m.
Même à cette heure matinale et sous la pluie il y a du monde
pour nous encourager sur deux kilomètres de goudron qui nous mènent vers Soulan
et les premiers sentiers. Direction la première difficulté, rejoindre le GR10
et le Col de Portet (Alt 2215m), nous progressons tous en file indienne avec
les frontales cela donne un effet sympa. La nuit, la pluie et le brouillard ne
nous permettent pas de profiter du paysage mais nous avançons bien (ce n’est
que le début…). Premier ravitaillement à 7h55’ au Restaurant Merlan. Je découvre cette course et tout ce qu’il y a
autour, pour l’instant pas de fausses notes, ils savent recevoir au GRP,
potage, café, fruits secs, jambon, fromage etc… Je ne m’attarde pas trop et
direction Col de Bastanet (Alt 2507m), une partie que j’ai fait en reco donc je
suis serein et gère entre course et marche rapide. Le jour se lève, le paysage
est beau dès que l’on sort du brouillard.
Une longue descente vers Artigues, nous passons le Lac de
Gréziolles (Alt 2125m), j’en profite pour courir et essayer d’arriver au plus
vite. J’ai un sentiment mitigé entre euphorie et mélancolie, je pense à deux
personnes qui ne sont plus là (ils m’accompagneront le long de la course) et à ceux
qui m’attendent au ravito, à cela se rajoute la difficulté d’une telle course.
J’y suis, deuxième ravitaillement à Artigues (Alt 1190m) il est 11h29’. Il y a
Margaux, Stéphanie, Andréa, Charlotte, Nadia et Pascal pour m’encourager et me
ravitailler si nécessaire. Ils me disent que je n’ai pas sale tête ; drôle
façon de m’encourager, je ne sais pas comment le prendre!!!
Après m’être bien retapé j’attaque direct dans le dur vers
le Pic du Midi en passant par le Col de Sencours. Nous faisons une partie avec
le soleil ça fait du bien mais je vais avoir deux coup de pompe en montant, à
chaque fois j’ai pris cinq minutes pour boire, manger un bout et récupérer. Col
de Sencours(Alt 2378m), je croise Mika
qui descend du Pic nous nous encourageons mutuellement. Sur les conseils d’un
bénévole qui m’annonce zéro degré en haut du Pic (Alt 2876m) je mets ma veste,
mes gants et j’attaque l’ascension. Je ne verrai le Pic qu’au dernier moment à
cause du brouillard, enfin j’y suis il est 15h25’, une bénévole bipe mon
dossard et me propose une chaise gentiment, je décline la proposition en la
remerciant. J’attaque la descente vers Sencours, je croise des coureurs et je
me dis ‘’moi c’est fait’’ ça me remet un coup de boost. Au ravitaillement de
Sencours je prends mon temps, toujours encouragé par les bénévoles qui sont au
petit soin, je me refais la cerise.
Je pars vers Tournaboup, j’ai l’impression d’être frais donc
j’en profite pour courir et prendre du plaisir dans cette longue descente. Nous
surplombons la vallée de Super Barèges, un peu de piste de ski et me voilà
arrivé à Tournaboup (Alt 1461m) à 17h19’. Un passage au ravitaillement ou je
refais le plein de liquide et de solide. Il y a toute la famille ce qui a un
effet super positif, Margaux me tient la casquette, Andréa me garde les bâtons,
Charlotte rigole…, Nadia me fait sécher les gants, comment ? je ne veux
pas savoir ! Pascal me tient le sac à dos et Stéphanie m’aide pour le
changement de tee-shirt. Un arrêt plus long que les autres mais nécessaire, je
ne suis pas une machine quand même…
Ce n’est pas fini, je file vers la Cabane d’Aygues Cluses (Alt 2156m) suivie du Col de Barèges (Alt 2469m). Un début assez plat sur une piste puis cela se durci alternent sentier herbeux et zones rocheuses. J’arrive à la cabane nous sommes encore dans le brouillard, en plus il me semble que le chemin est de plus en plus long. Un ravitaillement en eau je fais le plein et c’est reparti direct. A partir de là je vais être dans le dur puisque la montée est raide jusqu’au Col de Barège avec 1000m positif depuis Tournaboup et un cumul de 4646m de dénivelé positif depuis le départ. Le col passé ça va être une longue descente technique par endroits avec beaucoup trop de cailloux à mon goût. J’arrive à l’abri de Port-Bielh ou nous empruntons un sentier reconnu lors d’une sortie rando, ce qui est positif puis ce qu’à partir de là la nuit va s’inviter, nous ressortons les frontales. Qu’il est long le chemin qui va… jusqu’au dernier ravito, j’ai fait une bonne partie devant avec un concurrent qui avait du mal la nuit mais à deux nous avançons plus vite pour trouver le balisage et regarder ou nous mettons les pieds en même temps.
Ce n’est pas fini, je file vers la Cabane d’Aygues Cluses (Alt 2156m) suivie du Col de Barèges (Alt 2469m). Un début assez plat sur une piste puis cela se durci alternent sentier herbeux et zones rocheuses. J’arrive à la cabane nous sommes encore dans le brouillard, en plus il me semble que le chemin est de plus en plus long. Un ravitaillement en eau je fais le plein et c’est reparti direct. A partir de là je vais être dans le dur puisque la montée est raide jusqu’au Col de Barège avec 1000m positif depuis Tournaboup et un cumul de 4646m de dénivelé positif depuis le départ. Le col passé ça va être une longue descente technique par endroits avec beaucoup trop de cailloux à mon goût. J’arrive à l’abri de Port-Bielh ou nous empruntons un sentier reconnu lors d’une sortie rando, ce qui est positif puis ce qu’à partir de là la nuit va s’inviter, nous ressortons les frontales. Qu’il est long le chemin qui va… jusqu’au dernier ravito, j’ai fait une bonne partie devant avec un concurrent qui avait du mal la nuit mais à deux nous avançons plus vite pour trouver le balisage et regarder ou nous mettons les pieds en même temps.
Nous voyons des lumières c’est le Restaurant Merlan dernier
ravitaillement il est 22h51’, un bénévole nous dit de nous mettre au chaud,
rien ne me fait envie sur les tables. J’en ai plus que marre mais pas de
douleurs articulaires ni de problèmes gastriques, musculairement ça va à peu
près donc je dois finir. J’appelle Fanie pour la prévenir que je vais repartir, je remets la veste, le sac sur le dos et go.
On repasse par le Col de Portet puis c’est une descente régulière sans grandes
difficultés jusqu’à l’arrivée. J’arrive à garder un rythme de marche et même à
courir sur quelques portions. Les derniers hectomètres sont dur mais ça y est
c’est la délivrance, ma fille et mes nièces font les derniers mètres avec moi.
Je coupe la ligne d’arrivée dimanche 25 août à 2h10 soit après 21h10’ à ma montre contre
21h16’ au chrono officiel de mon premier trail de 80km et 5000m de dénivelé
positif. Ma famille présente m’embrasse, ma gorge se serre et je retiens
quelques larmes, les nerfs se relâchent et la fatigue va vite m’envahir. Mon
beauf qui a toujours de bonnes idées me paie une bière et elle passe toute
seule.
médaille et fleurs de la part de ma fille et de mes nièces |
Merci aux organisateurs pour cette course, le tracé, le balisage, le
sentiment de sécurité.
Merci aux bénévoles sur les ravitos et sur le parcours.
Merci aux anonymes pour leurs encouragements.
Merci à ceux qui ont pensé à moi pendant et après la course.
Un gros et grand MERCI à Margaux, Stéphanie, Andréa, Charlotte,
Nadia et Squale.
Je retiendrai beaucoup de chose de cette course mais en particulier un mot de ma fille qui en marchant vers la voiture
vers 2h30 du matin se serre contre moi et me dit : ‘’Papa tu m’impressionne’’...Snif...
Repos pour le moment…