mardi 4 juin 2013

Cagire où es tu ?

35km de boue, neige…et glissades...

J’arrive la veille de la course samedi après-midi à Aspet pour retirer le dossard à l’office du tourisme, je récupère ma poche avec à l’intérieur le dossard bien sûr numéro 128 et un teeshirt vert aux couleurs des Galopins du Cagire une association sportive d’Aspet qui organise le trail. Je suis accompagné de Mika un pote et aussi mon lièvre lors d’entraînements en commun fait aussi le 35 kilomètres.
Petite balade dans le village ou nous avons repéré un bar, et oui finale du championnat de France de rugby oblige. Henri un collègue d’entraînement nous rejoint à une terrasse de café, en terrasse vous ne rêvez pas il ne pleut pas !!! Moi je sirote un Perrier tranche et Mika un jus de fruit, notre petit groupe étant au complet nous nous mettons à la recherche d’un resto qui pourrait nous proposer des pâtes sur St Gaudens, puis retour à Aspet pour regarder le match devant un Perrier menthe cette fois en pensant à la bière d’après course…
L’heure de dormir approche et nous arrivons dans une chambre d’hôte très sympathique ou nous allons passer la nuit, assez courte pour moi avec trois heures de sommeil max à cause d’une personne que je ne nommerai pas ici qui ronflait comme je n’avais jamais entendu auparavant.


le pic du Cagire derrière les nuages!!!
Réveil à 5h30 pour une douche puis un petit déjeuner à 6h00, nous finissons de nous préparer et direction Aspet et la ligne de départ.


Moi, Mika, Henri

Départ à 8h00 depuis le stade d’Aspet pour 400 concurrents sur 35 et 16 kilomètres sous une pluie qui ne nous quittera pas de la matinée. On commence dans les sous-bois et dès les premiers hectomètres la boue est présente et se fera de plus en plus intime avec tous les participants. Un début de parcours avec quelques petites côtes sur des chemins légèrement glissants  et une première longue descente négociée sans encombres ou j’ai même pris du plaisir nous mène à Juzet-d’Izaut. Puis nous rentrons dans la forêt de Cagire et ça monte, nous empruntons un chemin forestier qui monte puis nous attaquons le Pic du Cagire par la crête qu’il faut gravir sur 5 kilomètres. C'est difficile, la pluie est moins présente mais laisse place au froid et à un brouillard de plus en plus dense au fur et mesure de notre progression. Ça y est après quelques pauses techniques je suis en haut mais pour la vue je reviendrai et en plus le moral est un petit peu entamé. Au loin j’entends des cloches se sont des bénévoles qui sont là pour nous indiquer  le sentier, on ne distingue pas les balises qui sont plantées tous les 20 mètres. Direction le col du Pas de l’Ane ou il faut faire trés attention aux appuis, à la pente et aux rochers glissants. Maintenant j'entame la redescente et la neige est là, une partie très pentu avec une corde pour sécuriser l’ensemble ne m’empêchera pas de faire un morceau de ce passage sur les fesses. Puis un peu plus loin une bénévole nous prévient qu’il n’y a plus de corde mais que c’est encore glissant, juste le temps de lui dire merci et vlan sur le cul. Je me remets en action entre course et surf sur un champ de neige jusqu’au refuge de Lareix ou il y a un ravitaillement. Je retrouve un compagnon de chambré (le ronfleur) et nous repartons ensemble, au bout de 20 mètres mes deux pieds partent en avant, résultat je fais une mauvaise chute sur le dos et je vois des étoiles. Quelques secondes pour reprendre mes esprits et me voilà reparti en ne sachant pas si j’allais pouvoir terminer ou pas, mais je me fixe comme objectif le prochain ravitaillement pour prendre une décision. Tout en trottinant quand c’est possible je me dis tu dois aller jusqu’à bout et boucler ce trail, donc en avant mais le combat sera difficile avec la boue, les sentiers en dévers, le dénivelé et jusqu’au bout quelques chutes sans gravitées… Nous revenons vers le village de Juzet-d’Izaut, ou nous prenons un chemin interminable pour moi à ce moment de la course, une dernière grimpette, une dernière votrasse boueuse dans une descente et plus que trois kilomètres relativement « plat ». J'entends le speaker sans le voir mais le chemin que nous suivons m'éloigne du but, puis finalement un dernier virage à 180 degrés, nous sortons d'un bois et le long de la ligne d’arrivée le public présent applaudi au passage des concurrents ça réchauffe le cœur.

Trempé, crotté de la tête aux pieds j’en termine en 6h26’ avec un sentiment mitigé et le regret de ne pas avoir eu le soleil en haut du Cagire pour profiter quelques minutes du panorama.

Un grand merci à tous les participants avec qui j'ai fait un bout de chemin, à l’organisation, aux bénévoles et aux personnes présentent tout le long du parcours pour leurs encouragements.
Maintenant place à une semaine de repos…
Adishatz.

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