35km de boue, neige…et glissades...
J’arrive la veille de la course samedi après-midi à Aspet pour
retirer le dossard à l’office du tourisme, je récupère ma poche avec à
l’intérieur le dossard bien sûr numéro 128 et un teeshirt vert aux couleurs des Galopins
du Cagire une association sportive d’Aspet qui organise le trail. Je suis
accompagné de Mika un pote et aussi mon lièvre lors d’entraînements en commun fait
aussi le 35 kilomètres.
Petite balade dans le village ou nous avons
repéré un bar, et oui finale du championnat de France de rugby oblige. Henri un
collègue d’entraînement nous rejoint à une terrasse de café, en terrasse
vous ne rêvez pas il ne pleut pas !!! Moi je sirote un Perrier tranche et
Mika un jus de fruit, notre petit groupe étant au complet nous nous mettons à la
recherche d’un resto qui pourrait nous proposer des pâtes sur St Gaudens, puis retour à
Aspet pour regarder le match devant un Perrier menthe cette fois en pensant à la bière
d’après course…
L’heure de dormir approche et nous arrivons
dans une chambre d’hôte très sympathique ou nous allons passer la nuit, assez
courte pour moi avec trois heures de sommeil max à cause d’une personne que
je ne nommerai pas ici qui ronflait comme je n’avais jamais entendu auparavant.le pic du Cagire derrière les nuages!!! |
Moi, Mika, Henri |
Départ à 8h00 depuis le stade d’Aspet pour
400 concurrents sur 35 et 16 kilomètres sous une pluie qui ne nous quittera pas
de la matinée. On commence dans les sous-bois et dès les premiers hectomètres
la boue est présente et se fera de plus en plus intime avec tous les participants.
Un début de parcours avec quelques petites côtes sur des chemins légèrement
glissants et une première longue descente
négociée sans encombres ou j’ai même pris du plaisir nous mène à Juzet-d’Izaut.
Puis nous rentrons dans la forêt de Cagire et ça monte, nous empruntons un
chemin forestier qui monte puis nous attaquons le Pic du Cagire par la crête qu’il
faut gravir sur 5 kilomètres. C'est difficile, la pluie est moins présente mais laisse place au
froid et à un brouillard de plus en plus dense au fur et mesure de notre progression. Ça y est après quelques pauses techniques je suis en haut mais pour la vue je reviendrai et en plus le moral
est un petit peu entamé. Au loin j’entends des cloches se sont des bénévoles qui sont
là pour nous indiquer le sentier, on ne
distingue pas les balises qui sont plantées tous les 20 mètres. Direction le
col du Pas de l’Ane ou il faut faire trés attention aux appuis, à la pente et aux rochers glissants. Maintenant j'entame la redescente et la neige est là, une partie très pentu avec une corde pour
sécuriser l’ensemble ne m’empêchera pas de faire un morceau de ce passage sur
les fesses. Puis un peu plus loin une bénévole nous prévient qu’il n’y a plus de corde mais que
c’est encore glissant, juste le temps de lui dire merci et vlan sur le cul. Je me
remets en action entre course et surf sur un champ de neige jusqu’au refuge de
Lareix ou il y a un ravitaillement. Je retrouve un compagnon de chambré (le ronfleur) et nous
repartons ensemble, au bout de 20 mètres mes deux pieds partent en avant, résultat je
fais une mauvaise chute sur le dos et je vois des étoiles. Quelques secondes
pour reprendre mes esprits et me voilà reparti en ne sachant pas si j’allais
pouvoir terminer ou pas, mais je me fixe comme objectif le prochain
ravitaillement pour prendre une décision. Tout en trottinant quand c’est
possible je me dis tu dois aller jusqu’à bout et boucler ce trail, donc en avant mais le combat sera difficile avec la boue, les sentiers en dévers, le dénivelé et
jusqu’au bout quelques chutes sans gravitées… Nous revenons vers le village de
Juzet-d’Izaut, ou nous prenons un chemin interminable pour moi à ce moment de
la course, une dernière grimpette, une dernière votrasse boueuse dans une
descente et plus que trois kilomètres relativement « plat ». J'entends le speaker sans le voir mais le chemin que nous suivons m'éloigne du but, puis finalement un dernier virage à 180 degrés, nous sortons d'un bois et le long de la
ligne d’arrivée le public présent
applaudi au passage des concurrents ça réchauffe le cœur.
Un grand merci à tous les participants avec qui j'ai fait un bout de chemin, à l’organisation, aux
bénévoles et aux personnes présentent tout le long du parcours pour leurs encouragements.
Maintenant place à une semaine de repos…Adishatz.
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